• 1 - Du corps au culte du corps

    Le parcours psychologique du corps

     

    1 - Du corps au culte du corps

     

    D’abord matière pure, le corps est le siège de nos émotions, de notre esprit. Les stimulus venant de l'extérieur vont être perçus par le corps et engendrer des réactions perceptibles. Les changements corporels suivent ces perceptions. Ce corps naturel se construit au contact de l’extérieur et peu à peu prend conscience de son existence puis de sa propre identité. C’est ce que les psychologues appellent « la Représentation conceptuelle chez l’enfant et conscience de soi ». Henri Wallon, créateur de ce terme, a été le premier psychologue à relever l'importance du miroir dans la construction psychologique de l'enfant, (Les origines du caractère chez l'enfant). Pour Henri Wallon l'enfant se sert de l'image extériorisée du miroir, afin d'unifier son corps. Ce processus se déroule lors du stade émotionnel de Wallon (6 à 12 mois).
    Chez les adolescents, les problèmes ne sont pas les mêmes et le rapport à leurs corps et aux modèles qu’on leur transmet sont différents. Le corps de l’adolescent se modifie. Il est en période de transition. Il aspire à être considéré comme un adulte, il est donc une cible privilégiée pour tout ce qui touche les produits autour de son corps. C’est aussi une époque ou les désirs importants se greffent, ou il y a une attirance pour les comportements à risque. Les adolescents achètent ce qui permet de leur renvoyer une image valorisante. Les produits qu’ils achètent sont des signes sociaux qui positionnent leur individualité. Leur personnalité est très centrée sur le paraître.
    Selon ces échanges avec l’environnement physique, familial et social, la confiance en soi peut se développer ou, au contraire, être contrariée. Cette partie de nous-même que nous n'aimons pas ou que nous essayons d’occulter, peut générer des complexes. Ne pas accepter son corps est une frustration qui peut nuire à notre vie sociale et personnelle.
    A long terme, ces complexes peuvent être la conséquence de maladies mentales graves comme l'anorexie ou la boulimie. Un complexe peut nourrir des stéréotypes que l'on se fait : exemple vouloir ressembler à un idéal, aux filles des magazines…Une mauvaise image de soi, voire un complexe de son propre corps peut aboutir au CULTE DU CORPS.


    LE CULTE DU CORPS DEVIENT COMME UNE COMPENSATION DE QUELQUE CHOSE QUI NOUS MANQUE.  

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    Les marqueurs identitaires

     

    a) Le vêtement


    Si l’être humain est né nu, il a très vite éprouvé le besoin de protéger son corps naturel contre les éléments extérieurs. Se protéger contre le froid.

     

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    En plus de sa fonction de protection, le vêtement s’est déplacé vers une dimension d’ornementation qui est sans doute le premier élément que l’on pourrait associer à ce qui va devenir le culte du corps. Les vêtements révèlent à la fois  l’histoire de l’homme et la société dans laquelle il évolue.Ils expriment la classe et l'orgine sociale  dont on fait partie et parfois même les commnautés auxquelles ont est intégré.
    Plus la société est devenue complexe dans son organisation, plus le vêtement est devenu un marqueur social, identitaire, qu’un outil de protection du corps. Peu à peu, Il n'est pas seulement une seconde peau, mais le prolongement de notre personnalité. Le vêtement réflète notre image et chaque être humain témoigne à travers son mode vestimentaire de sa culture et du mode de vie dans lequel il évolue.
    Le vêtement est le début de l'expresion d'une communication non verbale pouvant refléter, notre statut social, nos goûts, notre état ou le soin que l'on porte à notre image. Il incarne notre personnalité et notre appartenance, en faisant fusionner notre image et notre corps. De plus, c'est une image valorisée (ou pas) de soi. On peut la maîtriser, contrairement à la beauté ou à certains caractères qui sont plus difficilement modifiables.

     

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    Les vêtements qui recouvrent le corps correspondent à des époques et à des normes. Ce sont les normes du corps, les standards corporels.

     

    Le tatouage 

    Signe magique ou marque d'appartenance à un groupe ou simplement désir de beauté, le tatouage est peut-être une des premières modifications corporelles disponibles pour remodeler, modifier ou valoriser son corps. Bien que le succès que connaît cette pratique dans les sociétés occidentales est très récent, il est pratiqué depuis très longtemps dans des sociétés très anciennes. On peut même situer le premier tatouage au niveau de la préhistoire.
    Le tatouage est d'abord un facteur d'intégration, en effet il peut marquer l'appartenance à un groupe ou au contraire le désir de marquer une distinction, une différence. En utilisant son corps comme support, le tatouage est une façon de se mettre en scène, de devenir créateur avec son propre corps. Il permet aussi de compléter un corps qui pourrait paraître « insuffisant », voire « incomplet ».


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    Tatouages, piercings, scarifications, la société actuelle (souvent jeune) est fascinée par tous ces marquages corporels. Ils incarnent l’appartenance à un groupe, mais aussi le besoin de se distinguer et si les tatouages sont le plus souvent si spectaculaires, c’est que leur fonction est d’attirer le regard des autres.


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